L’Oie de Louis
Oyez, oyez, braves gens ! Oyez ça vient du verbe ouïr.
Ouïr, ça veut dire Écouter.
Ouïr c’est un drôle de verbe, quand on le conjugue.
Et surtout quand il s’agit de mon oie :
J’ois, tu ois, il oit,
Elle oit, l’oie oit. Elle oit l’oie
Oyons-nous ? Oyons-nous ?
Vous oyez. Oyez, oyez !
C’que nous oyons, l’oie l’oit-elle ? )
Et l’oie en bois, elle, oit-elle ? ) 2x
Etsi au lieu de dire « l’oreille » on dit l’ouïe
Et pour peu que l’oie appartienne à Louis,
Alors…
L’ouïe de l’oie de Louis a ouï )4x
Ah oui ?
Qu’a ouï l’ouïe de l’oie de Louis ? )2x
Elle a ouï c’que toute oie oit )2x
Et qu’oit toute oie ?
Toute oie oit quand mon chien aboie
Le soir au fond des bois
Toute oie oit : Ouah ouah ! )2x
Hommage à Raymond Devos et son sketch «Ouï dire»
Ouï-dire de Raymond Devos
« Il y a des verbes qui se conjuguent
très irrégulièrement.
Par exemple, le verbe ouïr.
Le verbe ouïr, au présent, ça fait:
J’ois… j’ois…
Si au lieu de dire « j’entends », je dis « j’ois »,
les gens vont penser que ce que j’entends est joyeux
alors que ce que j’entends peut être
particulièrement triste.
Il faudrait préciser:
« Dieu, que ce que j’ois est triste! »
J’ois…
Tu ois…
Tu ois mon chien qui aboie le soir au fonds des bois?
Il oit…
Oyons-nous?
Vous oyez…
Ils oient.
C’est bête!
L’oie oit. Elle oit, l’oie!
Ce que nous oyons, l’oie l’oit-elle?
Si au lieu de dire « l’oreille »,
on dit « l’ouïe », alors:
Pour peu que l’oie appartienne à Louis:
– L’ouïe de l’oie de Louis a ouï.
– Ah oui?
Et qu’a ouï l’ouïe de l’oie de Louis?
– Elle a ouï ce que toute oie oit…
– Et qu’oit toute oie?
– Toute oie oit, quand mon chien aboie
le soir au fond des bois,
toute oie oit:
ouah! ouah!
Qu’elle oit, l’oie!…
Au passé, ça fait:
J’ouïs…
J’ouïs!
Il n’y a vraiment pas de quoi! «